2024 ! C’est la 10ème année d’ouverture du Luisant au public, sans compter quelques années de préfiguration.

Vous publics, nous vous souhaitons une belle année et vous remercions chaleureusement

de votre fidélité !

Un grand merci également à nos partenaires qui nous soutiennent et à toutes les compagnies qui, d’une façon ou d’une autre, contribuent à proposer ces beaux programmes.

Nous n’oublions pas le ministère de la culture, les collectivités régionales et

départementales qui, par leurs soutiens financiers, nous permettent de développer

nos activités ainsi que les pôles régionaux.

Nous sommes fiers d'appartenir au réseau ALIICE, association du territoire régional qui regroupe les Lieux Intermédiaires et Indépendants, lieux qui permettent d'offrir en proximité les créations et les diffusions du spectacle vivant.

Cette année 2024 est dédiée à tous les bénévoles du Luisant qui ont participé à l’édification de ce théâtre dont l’impact territorial s’affirme un peu plus chaque jour.

Nous vous laissons découvrir la programmation de ce premier trimestre, en espérant vous accueillir de plus en plus nombreuses et nombreux.

 



Vendredi 22 mars 2024 - 20 h 30

Entre 2 JEux

Deux pièces d'Eudes Labrusse

Mise en scène : Catherine Bayle

Jeux : Olivier Chardin, Olivier Vermont

Régie : Fabien

 

Monsieur A et Monsieur B sont réunis dans une même pièce.

Elégants et très courtois, ils échangent les formules de politesse d'usage, font connaissance avec civilité. Mais l'horloge égrène les secondes : ils savent qu'ils n'ont pas droit à plus d'une demi-heure pour résoudre leur problème : un seul des deux pourra sortir vivant de cette pièce. Il faut

que l'autre meure.

Pourquoi? Comment? Peu importe. C'est la règle.

Tant pis pour les bonnes manières, c'est à eux de se débrouiller. Puisque c'est la règle...

Gêne, rires forcés, tentative de rébellion... Un huis-clos nécessairement conflictuel, qui instaure un dialogue vif et humoristique, et provoque aussi un certain malaise.

Certes, la situation y est "absurde": mais si elle n'était pas autre chose que le reflet condensé des aberrations contemporaines ?

 

Maison, sucrée maison 

Un homme issu de la « classe moyenne » raconte son histoire aux gens assis devant lui. C’est un monologue, en quelque sorte. Mais un monologue à prendre en charge à deux. Parce que notre homme est un homme double. Parce que je est toujours un autre, quand on fait partie de la « classe moyenne », bref du troupeau. Alors donc, il rentre enfin chez lui, dans sa maison, sucrée maison, un soir, après une journée éreintante de métro-boulot, et trouve un double (un autre !) dans le fauteuil du salon…

Une langue crue et féroce, qui joue avant tout de la rythmique, pour une variation sur la crise du logement en France –et particulièrement à Paris, en ce début de XXIe siècle. Une variation grotesque, proche de l’irrationnel, certes - mais d’un douloureux réalisme aussi…

Eudes Labrusse

 

 

 

Travailler sur une forme courte, c’est comme préférer lire une nouvelle plutôt que se lancer dans la lecture d’un roman. C’est un format très agréable, d’abord parce qu’on en a moins l’habitude et aussi parce qu’on doit aller à l’essentiel. L’intrigue, les personnages, tout doit être condensé, resserré.

Loin de moi la volonté d’être dans une efficacité qui correspond à notre société commerciale et ses formats Tik Tok et Cie, mais c’est bien du monde contemporain dont il est question dans ces deux histoires :

Notre rapport à l’autre et notre identité,

Le monde du travail et notre intimité,

L’obéissance et l’insoumission.

Poser ces deux formes courtes sur un plateau de théâtre comme sur une page blanche, avec nos 6 tatamis blanc, c’est comme un duel où deux textes d’un même auteur vont nous questionner, nous inviter à échanger et nous divertir aussi bien sûr avec les mots du poète.

Deux textes loufoques, absurdes.

Chacun y a à sa part de folie.

C’est comme le monde réel mais décalé.

Il y a une excitation, une jubilation à monter deux formes courtes qui vont raisonner l’une

vers l’autre, l’une pour l’autre, l’une sur l’autre…..

Nous serons bien Entre deux JEux….

Catherine Bayle

 

prix des places : 6.10.12 €

Réservations conseillées : auluisant@gmail.com


Mercredi 27 mars 2024 - 20 h 30 -   CINE DE LA VALLEE

Le salon de musique

de Satyajit Ray - Inde

Titre original : Jalsaghar

Inde - 1958 - 1h40 - Visa 53823

Avec Chhabi Biswas, Padma Devi, Gangapada Basu

VERSION RESTAURÉE Les Acacias

 

Le Bengale dans les années 1920. Biswanbhar Roy, aristocrate et grand propriétaire terrien a passé l’essentiel de sa vie à assouvir sa passion pour les fêtes musicales, les concerts donnés dans le salon de musique de son palais, devant un public d’amis, par des musiciens, des chanteurs, des danseuses. Cette passion l’a ruiné alors que dans le même temps son voisin Mihim Ganguli, bourgeois et nouveau riche, prospérait…

Réalisé en 1958 et quatrième film de Satyajit Ray, Le Salon de musique est l’une des oeuvres les plus connues et les plus estimées du réalisateur. Il s’agit du portrait d’un homme passionné par la musique, presque intoxiqué par sa passion. Cet engouement pour la danse, le chant et la musique se double d’une passion de l’âme, celle de la jalousie, mais aussi celle de l’orgueil démesuré. Biswanbhar Roy organise des fêtes somptueuses dans son palais, c’est un aristocrate fier de ses origines et qui méprise son voisin Mihim Ganguli, qu’il considère comme un vulgaire parvenu. Roy n’aime rien tant que la danse et la musique, mais aussi le faste des fêtes qu’il organise, quitte à vendre les bijoux de famille contenus dans le coffre qui se vide petit à petit. 

Le voisin, Mihim Ganguli, possède une maison plus moderne, un groupe électrogène. Lorsqu’il vient inviter Biswanbhar Roy à une fête qu’il pense organiser pour le nouvel an, il lui est opposé un refus de circonstance, poli, mais sans plus. L’aristocrate organisera lui aussi une fête et forcément plus somptueuse dans son palais. Lutte des classes donc, et profond mépris de la caste élevée pour le roturier qui se considère lui-même comme un self made man. 

Le Salon de musique allie la grandeur des moments musicaux, d’une grande beauté, qui donnent au long-métrage de Satyajit Ray un aspect lancinant et envoûtant, à un autre versant du film plus vénéneux. En effet, la notion de perte et de décrépitude est récurrente dans ce long-métrage. Biswanbhar Roy tire sur son houka – sorte de narguilé indien – comme un toxicomane. Il semble totalement alangui en permanence lorsqu’il écoute la musique en fumant. Et lorsqu’il s’endort en parlant à sa femme, il parait drogué, dans un état second occasionné peut-être moins par la fatigue que par sa passion dévorante et qui pourrait s’avérer funeste. Des signes lors d’une des fêtes seraient-ils prophétiques et inquiétants ? Ils préoccupent notre homme qui remarque un insecte qui se noie dans son verre de thé, l’orage perturbe la fête par ses éclairs et la foudre fait trembler le lustre au faste si éphémère. Et même après une tragédie personnelle qui pourrait l’avoir détruit, Biswanbhar qui croyait pouvoir renoncer totalement à la musique, se retrouve finalement le jouet de ses passions. -Critique le bleu du miroir


DATES A RETENIR

Vendredi 12 avril : 20 h 30 - accueil du spectacle Le mètre-mot

Samedi 20 avril : JOURNEE CITOYENNE sur le thème de l'eau - de 15 h à 22 h  : film, débat et OSMOSE, concert de Gregory Jolivet.

Dimanche 28 avril : le grand écart - Compagnie Gravitation - 17 h 00