animé par l'Atelier Val d'Aubois
C’est par le biais d’un ensemble de solistes exclusivement féminin qu’Aïgal souhaite
rendre plus accessible la culture lyrique et celle du chant a capella. De par sa rareté en
France, il nous tenait à coeur de mettre ce format féminin en avant, afin de promouvoir
des voix lyriques dans leurs individualités, tout en mettant l’accent sur la notion de
polyphonie, d’unité et d’harmonie.
Composé de deux sopranos et de quatre mezzo-sopranos, Aïgal forme un ensemble peu commun qui met l’accent sur des sonorités chaudes et profondes et fait entendre au public une diversité des voix féminines. Notre axe de recherche de répertoire découle de cette subtile palette sonore. Ainsi, Aïgal dispose de programmes musicaux très variés, incluant autant les musiques traditionnelles que les musiques du XXIème siècle.
C’est cette pluralité des temps, des genres et des styles musicaux qui nous permet
d’élaborer des programmes accessibles à tous, toujours dans un désir de transmission.
Nos recherches musicales nous ont conduites vers un répertoire aux tonalités nordiques. Cet univers de vastes espaces boisés, enneigés, baignés tantôt de soleil, tantôt d'obscurité ainsi que des légendes et mythes traditionnels, nous a menées vers un spectacle concertant et récitant.
En effet, notre programme s’est construit autour d'un conte Lapon de la tribu des Sames, issu de traditions orales. Cette population nomade s’étend de la Norvège à la Suède ainsi qu’à la Finlande et à la Russie. Les pièces musicales nourrissent et éclairent le conte ; elles dialoguent avec la narration et les poèmes.
En lien avec les traditions nordiques, nous avons inclus différents aspects traditionnels :
- Le Joik, chant traditionnel des Sames, est issu des traditions chamaniques et raconte une histoire ; l'histoire personnelle de celui qui l'entonne, une sorte de « portrait musical ». L'art du Joik a fait écho en nous comme étant une expression sonore d'un cheminement
personnel, à l'image de la route que nous empruntons en tant qu'ensemble. Intégrer à notre programme des poèmes du corpus littéraire nordique nous est apparu évident puisque le Joik est notamment un rituel magique à vocation spirituelle dont la forme est très proche de poèmes psalmodiés.
- Le kulning, chant traditionnel ou « cri » de bergères scandinaves. Cette technique de chant très particulière, permet aux bergères d’appeler leur troupeau dans les vastes forêts et montagnes de la Scandinavie. Chaque bergère détient son propre chant qui peut
également servir de moyen de communication.
Afin de mettre théâtralement en lumière cette population des Sames, nous avons utilisé comme accessoires des ceintures et bandeaux de têtes, tissés de façon traditionnelle. La technique de tissage utlisée est celle du tissage aux tablettes médiévales. Chaque
village ou tribu détenait un motif précis aux couleurs symboliques tel un blason. Nous avons utilisé cet accessoire traditionnel et nous lui avons créé un motif aux couleurs d'Aïgal.
Ce spectacle est pour nous une opportunité d'explorer des vocalités et des couleurs nouvelles à travers un répertoire varié voyageant entre forme classique, musique contemporaine et inspirations populaires.
Réservations recommandées
Prix des places : 8. 12.15 €
Chine/Honk-Kong : 2014
Ours d'or -film
Ours d'argent : rôle masculin de Lia Fan
Aussi haletant que plastiquement abouti, un thriller moderne et violent qui installe son auteur aux côtés des meilleurs cinéastes chinois.
Diao Yinan n’est pas tout à fait un inconnu. Son précédent film, Train de nuit, avait attiré l’attention de la critique à Cannes en 2007. Black Coal (moitié du titre anglais Black Coal, Thin Ice) l’installe définitivement aux côtés des grands cinéastes chinois du moment.
Ce film noir se situe exactement à mi-chemin entre Mystery, le dernier Lou Ye, et A Touch of Sin de Jia Zangke. Mystery pour le polar passionnel et A Touch of Sin pour la corrélation entre violence et modernité, concrétisée par des scènes de genre presque kitsch qui contrastent avec la noirceur et la froideur du récit et du climat.
Noirceur du charbon (coal), dans lequel on découvre des membres humains dispersés dans plusieurs lieux. Vision inaugurale classique mais saisissante d’une immense usine de tri de charbon où le héros, l’inspecteur Zhang, enquête sur ces actes violents d’un serial-killer. Froideur du climat hivernal dans lequel se déroule quasiment tout le film, sur deux périodes, 1999 et 2004, durant lesquelles Zhang quittera la police, puis reprendra l’enquête en outsider alcoolique lorsqu’on découvrira de nouveaux méfaits signés du tueur. Un thriller sombre qui tire sa séduction trouble de la relation ambiguë du flic avec une employée de pressing, femme fatale autour de laquelle la mort frappe constamment.
Jamais les rôles, les statuts des personnages, leurs motivations et leur degré de perversité ne sont clairs et nets : l’ancien flic devenu alcoolique continue son enquête (en mobylette) en marge de la loi ; l’héroïne, sainte nitouche discrète, semble recéler les pires vilenies. Le caractère opaque et paradoxal du récit et des personnages a un effet addictif. Il y a aussi un vrai travail plastique sur le paysage hivernal et industriel, les clairs-obscurs nocturnes, les travellings, la caméra portée qui transforment cette enquête policière brusque et incertaine en tableau expressionniste.
En contrepoint des cinégéniques décors industriels, il y a des séquences souvent violentes dans des lieux de plaisir (boîte de nuit, salon de coiffure kitsch, fête foraine, patinoire), exacerbées par des ellipses et une part de loufoquerie (incongruité des meurtres et des armes “patins à glace”). Séquence presque fun du salon de coiffure, nimbée de néons roses, qu’on prendrait presque pour un gag, tant la tuerie y est radicale et elliptique.
Le voile de brume nocturne et hivernale du film, au propre et au figuré, le romantise (et pallie l’incertitude de la relation du flic et de la teinturière). Idem pour les jeux entre mots et images. La scène finale fait référence
au titre chinois, Ba ri yan huo, signifiant “Feux d’artifice en plein jour”, qui est aussi le nom d’une boîte de nuit : la police emmène la personne suspecte dans une auto, mais à l’arrière-plan, en haut d’un immeuble en construction, un personnage non identifié bombarde l’assistance de feux d’artifice, qui explosent dans le ciel diurne. Cela suggérant à fois l’angoisse et l’euphorie. Un bouquet final à la mesure de ce film aussi noir que lyrique.
Les inrocks - Vincent Ostria
Le Luisant, salle ERP de 115 places:
Ouverture des portes 20 h
Séances à 20 h 30
Tarifs de 6 à 12 €
Autour d'un verre après chaque spectacle
Accès facile pour les personnes à mobilité réduite
Réservations recommandées
Protocole sanitaire en vigueur
Lieu de diffusion et de résidence artistique
9bis rue de l'église
18150 Germigny l'exempt
0248741601
leluisant18@gmail.com
licences: 1-PLATESV-R-2022-005977
2-PLATESV-R-2022-007698 et 3-PLATESV-R-2022-007699
membre de l'Atelier de Fabrique Artistique du Cher avec le Carroi et la Carrosserie Mesnier
membre du CNLII (Lieux intermédiaires indépendants) et ALIICE (lieux intermédiaires Région Centre VL)
membre Fédération Arts de Rue
membre FRACAMA
membre du SMA
membre de la FFBA
SIREN: 528368251
SIRET: 52836825100013
Convention collective :IDCC 3090
Catégorie juridique: 9220
APE: 9004Z
Banque: CA Centre Loire
FR76 1480 6180 0070 0812 8530 354
SWIFT: AGRIFRPP848
Association reconnue d'intérêt général
Responsable légal : Jean-Marie Chesnais chargé de la programmation et de l'administration
Chargée du développement : Babeth Slootman
Bureau : René Tourny, Danièle Boone, Olivier Bochet, Marie-Pierre Bochet, Jean-Marie Chesnais
Comité de suivi : Jean Whitehead, Michèle Casteras-Tourny, Françoise Baudin.
Graphisme des affiches et des pages programme: Solène Chesnais
DATAS ADMINISTRATIVES
et tous les Berrichons du Luisant ainsi que nos mécènes cf. Partenaires